La renaissance du caftan marocain : Ces stylistes qui font briller notre héritage

La renaissance du caftan marocain : Ces stylistes qui font briller notre héritage

Le caftan n’a jamais disparu. Mais il revient avec éclat, réinventé par une nouvelle génération de stylistes marocain·es qui célèbrent l’héritage tout en le projetant dans le futur. À travers leurs créations, ils racontent un Maroc fier, pluriel, audacieux. Zoom sur quatre figures emblématiques de cette vague créative.

Meriem Belkhayat : Le glamour enraciné

Meriem Belkhayat est l’un des noms les plus connus de la mode marocaine. Fille du légendaire chanteur Abdelhadi Belkhayat, elle grandit à Casablanca dans une maison où l’élégance se vivait au quotidien. Elle fonde Maison Belk, qui incarne le raffinement et la féminité.


Ses caftans ? Des œuvres mêlant tissus nobles, broderies précieuses, et une touche de modernité. Cristaux Swarovski, manches larges, jeux de transparence… chaque pièce est pensée comme un statement de femme puissante et élégante. Meriem a représenté le Maroc à la Fashion Week de New York, à Dubaï Expo 2020, et continue d’inspirer des milliers de jeunes créatrices.

« Le caftan n’est pas un vêtement folklorique. C’est une manière de marcher avec fierté dans l’histoire, les épaules droites et la tête haute. »


Albert Oiknine : L’élégance marocaine à l’international

Albert Oiknine est une figure incontournable de la haute couture marocaine. Fort de plus de 20 ans de carrière, ce créateur originaire de Casablanca a habillé des célébrités du monde entier et représenté le Maroc dans les plus prestigieux défilés à Paris, Milan, et Dubaï.

Sa signature : des caftans somptueux mêlant l’héritage andalou, l’esthétique juive-marocaine, et des coupes modernes. Broderies au fil d’or, tissus somptueux, silhouettes structurées… Albert Oiknine insuffle une noblesse intemporelle à chaque pièce.

« Le Maroc est un point d’ancrage, une inspiration. Le caftan parle arabe, hébreu et amazigh à la fois. »

Noureddine Amir : L’architecte de la haute couture amazighe

Premier styliste marocain à avoir été invité à la Paris Haute Couture Week, Noureddine Amir est une figure à part. Ancien élève d’Esmod Casablanca, il considère le vêtement comme une sculpture en mouvement.

Ses créations s’inspirent des formes géométriques, de la calligraphie berbère, du désert, de la pierre. Pas de broderies clinquantes ici, mais une sobriété poétique. Il refuse le terme “couturier” : il se dit plutôt « artisan du sens ». Son travail est exposé dans les musées, et salué dans les milieux artistiques du monde entier.

« Le tissu parle. Il suffit de l’écouter. »

Fatim Filali Idrissi : Du local au mondial

Fondatrice de Maison Fatim, cette styliste allie tradition, luxe et développement durable. Elle a fait du caftan un patrimoine vivant, qu’elle expose aussi bien dans les grands malls du Maroc que sur les podiums de Milan.

Elle milite pour la transmission des savoir-faire, l’insertion des femmes artisanes et l’usage de matières responsables. Son travail a été salué pour sa démarche sociale et culturelle forte, au service d’une mode engagée.

« Le caftan n’est pas une robe. C’est un poème cousu main. »