Les 10 films marocains du 21e siècle, incontournables à voir absolument
Voici une sélection des 10 meilleurs films marocains, basée sur leur impact culturel, critique, public et rayonnement international. Chacun de ces films a marqué une génération, soulevé des débats, ou capturé l’essence du Maroc d’une manière unique

1. Ali Zaoua, prince de la rue : Nabil Ayouch (2001)
Pourquoi le voir :
Parce qu’il raconte la réalité des enfants des rues de Casablanca avec poésie et douleur. Un conte urbain triste et émouvant, centré sur l’enterrement rêvé d’un enfant des rues.
Ambiance :
Mélancolique, brutale mais poétique. L’innocence se heurte à la misère.
Décor :
Les ruelles sombres, les docks, les toits abandonnés de Casablanca. Un Maroc loin des clichés touristiques.
Impact :
Ce film a placé le cinéma marocain sur la scène internationale avec humanité.
2. Casanegra : Nour-Eddine Lakhmari (2008)
Pourquoi le voir :
Un thriller social à la marocaine, à mi-chemin entre Scorsese et la débrouille de quartier. C’est un miroir de la jeunesse perdue dans les contradictions sociales.
Ambiance :
Urbain, sombre, électrique. Les dialogues claquent. L’humour désespéré y côtoie la colère.
Décor :
Casablanca en mode noir & gris. Pas les villas, mais les rues étroites, les squats, les rêves enfermés.
Impact :
Un film culte. Il a marqué toute une génération marocaine.
3. Les Chevaux de Dieu : Nabil Ayouch (2013)
Pourquoi le voir :
Pour comprendre l’engrenage de la radicalisation religieuse dans les quartiers pauvres. Sans jugement, avec beaucoup d’empathie.
Ambiance :
Tendue, réaliste, sobre. C’est un film qui dérange et questionne.
Décor :
Sidi Moumen, Casablanca : bidonvilles, ruelles étroites, toits poussiéreux. Une vision crue du quotidien.
Impact :
Ce film a contribué à ouvrir le débat sur les racines de la violence.
4. Le Bleu du Caftan : Maryam Touzani (2023)
Pourquoi le voir :
Pour la tendresse de l’amour discret, pour la beauté de l’artisanat, et pour la douceur des regards qui disent tout.
Ambiance :
Silencieuse, délicate, pudique. On sent le poids des traditions, mais aussi la légèreté de l’amour vrai.
Décor :
Un atelier de couture à Salé. Intime, feutré, baigné de lumière naturelle. Chaque plan est une œuvre d’art.
Impact :
Le film fait tomber les tabous avec grâce. Il a fait sensation à Cannes.
5. Adam : Maryam Touzani (2020)
Pourquoi le voir :
Une histoire de femmes, de maternité et de sororité dans une société qui juge vite. Profond, vrai et émouvant.
Ambiance :
Chaleureuse, silencieuse, poignante. Beaucoup passe dans les regards.
Décor :
La médina de Casablanca, une petite boulangerie, une cuisine marocaine où la pâte se transforme en tendresse.
Impact :
Un film simple mais d’une grande puissance humaine.
6. Marock : Laïla Marrakchi (2005)
Pourquoi le voir :
Pour le choc des mondes : jeunesse dorée, religion, amour interdit. Film générationnel et provocateur.
Ambiance :
Pop, légère en surface, mais explosive intérieurement.
Décor :
Les villas huppées de Casablanca, les soirées privées, les plages dorées. Un autre visage du Maroc.
Impact :
Censuré à sa sortie. Il a marqué les esprits, surtout ceux de la jeunesse en quête de liberté.
7. Mimosas, la voie de l’Atlas : Oliver Laxe (2016)
Pourquoi le voir :
Un film spirituel, presque mystique, tourné dans le Haut Atlas. Une caravane accompagne un corps vers sa sépulture.
Ambiance :
Lente, méditative, intense. Moins un film qu’une expérience sensorielle.
Décor :
Les montagnes brutes, désertiques et majestueuses du Maroc. Silence, vent, sable.
Impact :
Un film qui sort du cadre. Primé à la Semaine de la critique à Cannes.
8. Le Grand Voyage : Ismaël Ferroukhi (2004)
Pourquoi le voir :
Un road movie spirituel et générationnel entre un père musulman pieux et son fils détaché. Tout se joue dans le silence et les regards.
Ambiance :
Minimaliste, douce-amère. On rit, on se tait, on réfléchit.
Décor :
Du sud de la France jusqu’à la Mecque en voiture. Routes, hôtels miteux, stations-service. Une traversée des cultures.
Impact :
Premier film à montrer le pèlerinage sous cet angle. Respectueux et profondément humain.
9. Much Loved : Nabil Ayouch (2015)
Pourquoi le voir :
Pour comprendre la réalité des travailleuses du sexe à Marrakech. Brut, vrai, dérangeant. Film interdit au Maroc.
Ambiance :
Crue, sans filtre. Pas de place pour le romantisme. C’est dur, mais c’est juste.
Décor :
Les boîtes de nuit, les rues de Marrakech, les taxis, les hôtels. Un Maroc de l’ombre.
Impact :
Controversé mais applaudi à Cannes. Film courageux.
10. Tazzeka : Jean-Philippe Gaud (2018)
Pourquoi le voir :
Un jeune marocain rêve de devenir chef étoilé. Une ode à la cuisine, à l’exil et au dépassement de soi.
Ambiance :
Chaleureuse, optimiste, culinaire.
Décor :
Un petit village marocain, puis Paris. Deux mondes, deux cuisines.
Impact :
Film touchant, porteur d’espoir, parfait pour les jeunes marocains en quête de sens.